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Cette campagne de travaux, démarrée à l’automne 2018 et achevée en juillet 2020, concerne l’intégralité du sous-sol du musée.
Le chantier a permis de transformer les caves voûtées du musée en salles d’exposition, de créer une deuxième circulation verticale avec un élégant escalier reliant les deux niveaux exisants du bâtiment, et de doubler ainsi sa superficie.
Le Palais Galliera peut désormais présenter, sur deux niveaux, des expositions temporaires de plus grande envergure, ou bien exposer sa collection permanente. Les nouvelles salles amélioreront l’expérience de visite du public, et l’offre de services sera développée grâce à la création d’une librairie au rez-de-chaussée et d'un atelier dévolu aux activités pédagogiques et culturelles en rez-de-jardin.
Enfin, la fermeture pour travaux du Palais Galliera aura été l’occasion de rénover 5.000 m² de magnifiques façades et ornements architecturaux. Les balustres fragilisés par les intempéries ont bénéficié de travaux de consolidation, et les façades ont été ravalées.
Le projet est le fruit de la collaboration de deux agences d’architecture parisiennes L’Atelier de l’île et CIEL architectes. Ce chantier a également fait appel à plusieurs entreprises spécialisées dans la restauration de patrimoine bâti ancien, dans les domaines de la maçonnerie, du taillage de pierre, de la sculpture ou encore de la couverture.
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Un nouvel escalier en béton blanc poli relie les deux niveaux, depuis la Salle carrée jouxtant le hall du musée jusqu’au rez-de-jardin à l’entrée des nouvelles galeries. Sculpté dans la masse, bloc compact à la base devenant une simple incision dans le sol du rez-de-chaussée, l’escalier est traité en béton blanc, poursuivant la minéralité du rez-de-chaussée.
L’objet clair et minimaliste semble émerger du sol du bâtiment. Ce nouvel escalier relie tout en modernité les deux architectures : le rez-de-chaussée avec ses mosaïques et plafonds peints d’une part et le rez-de-jardin avec ses voûtes en briques couleur terre cuite, ses soubassements et arcatures en pierre. Cette même salle accueillera la librairie-boutique avec un mobilier adapté à l’image du lieu.
Cet espace articule les deux niveaux de visite, en permettant un circuit de visite continu.
Les architectes ont profité du système constructif particulier du bâtiment et de ses fondations profondes pour créer un niveau technique sous le sous-sol existant. En effet, ce nouveau niveau, invisible pour le public, accueille les complexes organes techniques nécessaires au bon fonctionnement des salles d’exposition, la délicatesse des textiles exposés nécessitant un contrôle précis de l’hygrométrie, de la température de l’air et de l’intensité lumineuse.
Une excavation, sans reprise en sous-oeuvre, est réalisée sur l’ensemble de la surface afin de parvenir à un décaissement variant entre 1,40 m et 3,50 m selon les salles. Plusieurs milliers de m3 de terre ont ainsi été déplacés par des engins de petit gabarit se faufilant sous le péristyle et évacués grâce à un tapis roulant.
Les dispositifs mis en place permettent d’accueillir tous les types de scénographie (rails d’éclairage, alimentations par le sol par prises suivant une trame…).
L’enjeu majeur de la restructuration des caves est la mise en valeur du patrimoine existant, en dégageant les voûtes de tous les réseaux actuels. La technique ainsi dissimulée permet de dévoiler les voûtes et murs en briques et pierre que des compagnons tailleurs de pierre ont pendant plusieurs mois nettoyés et restaurés pour leur redonner tout leur éclat.
Un simple rail de serrurerie file en partie haute des arcs pour porter l’éclairage scénographique et les appareillages de sécurité. Afin d’apporter un confort acoustique aux visiteurs dans ces salles voûtées, les nouvelles parois sont traitées en panneaux bois microperforés et le sol sera recouvert d’un parquet en liège noir haute densité.